Global Lab Fellow Caitlin Nasema Cassidy named World Theatre Day 2024 Emergent Artist

Global Lab Fellow Caitlin Nasema Cassidy named World Theatre Day 2024 Emergent Artist

Caitlin Nasema Cassidy (she/her) is an actor, director, and producer making experimental performance that is physical, collaborative, and poetic. Her practice is rooted in joy, embodied research, and (com)post-activism.

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Caitlin Nasema Cassidy (she/her) is an actor, director, and producer making experimental performance that is physical, collaborative, and poetic. Her practice is rooted in joy, embodied research, and (com)post-activism. Theatre includes NY Times Critic’s Pick The Vagrant Trilogy at The Public Theater, the world premiere of Paradise at Central Square Theatre (2018 Elliot Norton Award for Outstanding Actress), NY Times Critic’s Pick Pay No Attention to the Girl with Target Margin, and Ferry Tales at The John F. Kennedy Center. Caitlin is a Grist 50 List Fixer, Social Impact Community Partner at the John F. Kennedy Center, and recipient of a National Performance Network Creation and Development Fund Award. She holds the Artist-in-Residence position at Georgetown University’s Earth Commons Institute for the Environment and Sustainability and is Co-Artistic Director of LubDub Theatre Co. CaitlinNasemaCassidy.com 

World Theater Day 2024 Emergent Message

 

Journée Mondiale du Théâtre

Institue International du Théâtre

Centre U.S. de ITI

 

Rédigé par Caitlin Nasema Cassidy

Traduit par Benjamin Lillian

___________________________________

 

Salut. Je m’appelle Caitlin Nasema Cassidy. Je suis actrice, réalisatrice et productrice.

 

Je vis à New York City, et je travaille sur des projets liés à nos urgences climatiques et écologiques. En tant que conteuse, je m’efforce de relier la science du climat à l’histoire et au cycle de vie d’une luciole, par exemple. Au sein de ma compagnie de théâtre LubDub, nous disons souvent : quand tout est très grand, il est utile de penser petit.

 

Ceci est une contribution en l’honneur de la Journée mondiale du théâtre 2024.

 

Silence.

 

Lorca fut un premier amour. 

J’ai lu ses conférences et ses pièces

pleuré sa mort brutale 

J’ai appris de son désir de suggérer,

plutôt que de délimiter, 

d’animer. 

À Madrid en 1928, il écrivit : 

“Partout où il y a un coin sombre, je souhaite y diriger la lumière”.

 

Cet hiver, j’ai appris que les lucioles, ne sont ni des mouches ni des insectes.

Ce sont des coléoptères. 

Et ils passent une bonne partie de leur vie sous terre. 

Avant de pouvoir diriger leur lumière, ils passent beaucoup de temps dans les coins sombres. 

Il y en a beaucoup de nos jours.

 

J’ai peur de nommer tout ce que l’année dernière a pris. 

Je retiens mon souffle, hantée par les fantômes du déplacement. 

Je lis le rapport du GIEC en me demandant, “Combien d’autres déclarations ?” Pleurant sur la ligne B parce que ce matin, mon père m’a envoyé un message :

Pic à bec ivoire disparu. 

Je me demande ce que pense le Wall Street Journal. Savent-ils que la plupart des guêpes sont des créatures paisibles qui ne piquent pas ?

 

Et 

Dans une petite salle de répétition ici, dans la ville

Nous dansons sur des planches usées

Respirons profondément

Émerveillés que nos diaphragmes puissent bouger ainsi

Nous pratiquons la patience et le consentement

Nous nous préparons à ce qui vient

Avec douceur

Nous gardons la magie au bout de nos doigts

 

Dans une grande salle à Dearborn, 

Nous étudions la manière dont les shuyookh bougeaient leurs hanches

Construisant une méthode autour de la relation

Nous chantons aux montagnes

Menons des recherches sur la mer

Depuis un bureau à Marseille, Oncle Ramzi dit :

“C’est votre travail en tant qu’artistes. Vous imaginez ce qui pourrait être.”

 

Dans un théâtre à Stockholm

Nous synchronisons nos battements de cœur avec des inconnus

Nous pratiquons la large conscience soutenue que nos écrans ont mise en danger

Nous retournons la terre

Et ce n’est pas une répétition

C’est la vie

 

Le long d’une rivière à Washington DC

Nous chorégraphions du burlesque avec des biologistes

Racontant des histoires pour honorer le retour du poisson alose

Nous nous adonnons à la frivolité

 

Sur Zoom

Nous racontons des histoires qui rappellent nos liens vitaux avec la terre

Célébrent les grands-mères, les déesses et la naissance

 

Dans un jardin à Tanger

Dans un skatepark à Brooklyn

Dans un studio de danse à Tunis

Dans un gymnase à San Juan

Dans un black box à Jenin

Dans une salle de classe à Franklin

Dans un centre communautaire à Istanbul

Dans un top golf en Virginie

Dans une salle de répétition à New York City  

 

Nous écrivons des nouveaux mondes

Avec nos corps et nos mots

Construisant des cultures de soins

Sur un budget

Fabriquant des châteaux de carton 

Tirant le meilleur parti de chaises en plastique

Nous (re)racontons l’avenir 

 

Comme les lucioles et Lorca

Le théâtre et ses artistes

Dirigent notre lumière vers les coins les plus sombres.

 

Journée Mondiale du Théâtre

Institue International du Théâtre

Centre U.S. de ITI

 

Rédigé par Luis Alfaro

Traduit par Benjamin Lillian

___________________________________ 

Bonjour les amis,

Je suis tellement heureux de vous parler depuis les terres ancestrales de la nation Gabrielino/Tongva, également connue sous le nom d’El Pueblo de Nuestra Señora, la Reina de Los Angeles, ou comme nous disons simplement, Los Angeles.

En cette occasion très spéciale, j’espère ne pas paraître comme un optimiste fou quand je dis que le théâtre sauve des vies. Je le sais parce qu’il a changé la mienne.

En tant qu’artiste élevé dans la pauvreté dans un quartier du centre-ville de Los Angeles, je suis conscient de la violence qui m’a accompagné dans ma jeunesse. Une manière de penser à mes choix limités qui étaient constamment confirmés dans les images dominantes qui déformaient ma culture et ses options.

Le message était clair, la survie était l’objectif. Pour certains, cela signifiait rejoindre des gangs, l’addiction ou apprendre les systèmes carcéraux. Pour d’autres, comme moi, c’était le refuge d’une bibliothèque publique où j’ai découvert que j’étais, comme on disait, un artiste.

Autrement dit, explorer et pratiquer l’expression était un moyen d’apprendre ce qu’était la liberté.

Découvrir cette liberté dans chaque pièce que j’empruntais à la bibliothèque m’a montré que le langage était lié à des sentiments qui habitaient des corps dotés d’ailes métaphoriques, capables de transport.

Les mots, tels que je les lisais, me portaient loin quand j’étais jeune. Ils étaient un réconfort dans un monde rude. Quand j’écrivais des mots en tant qu’adolescent, mon agitation pour connaître plus d’histoires me menait à de véritables voyages. À vous et à vos histoires, qui, je trouve souvent, sont mes histoires. Les détails sont différents, mais les sentiments, les mêmes.

Le théâtre a un pouvoir extraordinaire pour franchir toutes les frontières et nous permettre de nous voir les uns les autres, non seulement sur scène, mais aussi dans le public.

Mes parents, avec leur histoire d’ouvriers agricoles, ne savaient pas comment accéder à ce monde. Nous ne pouvions tout simplement pas nous le permettre, mais ils le désiraient ardemment pour moi.

J’ai ramassé des canettes et des bouteilles. Lors des matchs de football, j’ai vendu des sandwiches que ma mère faisait. J’ai réussi à économiser assez d’argent pour acheter des billets pour aller voir des pièces de théâtres.

Mes parents m’ont conduit voir la première tournée nationale de “Pacific Overtures” de Stephen Sondheim, avec la légendaire actrice américaine d’origine asiatique, Mako.

Ensuite, ils m’ont emmené voir ma première pièce, la première tournée nationale de “For Colored Girls Who Have Considered Suicide When the Rainbow is Enuf” de Ntozake Shange.

Puis, l’œuvre séminale Chicano de Luis Valdez, “Zoot Suit”, une histoire de Los Angeles et des Américains d’origine mexicaine. Mon histoire.

Ils attendaient dans la voiture de l’autre côté de la rue du Mark Taper Forum Theatre au Music Center de Los Angeles County.

Mes parents ne savaient pas ce que je voyais, mais ils pouvaient voir que quelque chose grandissait en moi.

J’ai commencé à comprendre que le monde était beaucoup plus grand que celui qui m’avait été donné. Il y avait un autre monde là-bas. J’avais peu d’idée de son fonctionnement, mais je pouvais voir que même s’il était étranger, il était aussi capable d’être moi.

Chaque pièce, du Mahabharata à Nagamandala, était aussi mon histoire.

J’ai ramassé plus de bouteilles et de canettes. J’ai vendu les tamales de ma mère dans mon quartier. J’ai pu aller à New York voir des spectacles de Broadway quand j’avais quinze ans.

Mon meilleur ami et moi avons organisé des vide-greniers jusqu’à ce que nous ayons assez d’argent pour aller à Londres.

Finalement, le théâtre m’a payé ! Pour aller à Chicago pour ma première production. À Londres, pour ma première résidence. Au Mexique, pour jouer dans ma langue maternelle. Au Canada pour rencontrer des Canadiens-Latinos racontant leurs propres histoires d’immigrants.

Une pièce est une invitation à un autre monde.

Je suis un Chicano, un Américain d’origine mexicaine politisé. Je désire raconter à davantage de public les histoires de mon peuple. Pour moi, ce sont souvent des histoires difficiles, sur la pauvreté et la violence disproportionnée dans lesquelles nous sommes nés. Mais ce sont aussi des histoires d’amour.

J’ai adapté les classiques grecs pour que vous puissiez voir que nous appartenons aussi au monde. Notre humanité ne se limite pas aux barrios et aux prisons, peu importe comment la culture dominante nous dépeint souvent.

Je suis un artiste mondial ; je fais partie de l’humanité partagée de nos histoires. Nous, mon peuple, avons construit des civilisations, des systèmes, des rituels et du sens à partir de la terre même dans laquelle nous serons enterrés.

In La Kech. Nous croyons que nous sommes l’autre vous, ou devrais-je dire, vous êtes l’autre moi. Votre histoire est aussi mon histoire. Nous sommes une expression de sentiments dans un monde de langues.

C’est une période difficile pour le monde. La violence, la pauvreté, la faim, la guerre, alimentées par les mensonges qui soutiennent de telles actions.

Nous, artistes, devons nous tenir dans la vérité, la nôtre, mais aussi la vôtre.

In La Kech. Tu eres mi otro yo. Tu es l’autre moi.

Parlons-nous en histoires, à travers les mots et les sentiments.

C’est ce que le théâtre fait de mieux. Nous apprenons à être de meilleurs êtres humains en nous rassemblant et en luttant avec tout ce qui est conflit, et tout ce qui est joie.

L’expérience communautaire. C’est ce que je partage dans le théâtre, et avec vous. En ce jour, où nous pouvons nous partager mutuellement.

Gracias et merci.

 

Día Mundial Del Teatro

Instituto Internacional De Teatro

Centro Estadounidense Del ITI

 

Escrito por Caitlin Nasema Cassidy

Traducción por Jose Solís

___________________________________ 

 

Hola. Mi nombre es Caitlin Nasema Cassidy. Soy intérprete, directora y productora.

 

Vivo en la ciudad de Nueva York y trabajo acerca y sobre nuestras emergencias climáticas y ecológicas. Como narradora, trabajo para conectar la ciencia climática con la historia y el ciclo de vida de una luciérnaga, por ejemplo. En mi compañía de teatro LubDub, solemos decir: cuando todo es muy grande, ayuda ser pequeño.

Esta es una ofrenda en honor al Día Mundial del Teatro 2024.

 

Latido.

 

Lorca fue un primer amor.

Leí sus conferencias y sus obras.

Lamenté su brutal muerte

Aprendí de su deseo de sugerir

no subrayar

animar

En Madrid de 1928 escribió:

“Dónde haya un rincón oscuro, poner un reflejo de nube alargada”.

Este invierno aprendí que las luciérnagas no son moscas ni insectos.

son escarabajos

Y viven una buena parte de su vida bajo tierra.

Antes de poder dirigir su luz, pasan mucho tiempo en rincones oscuros.

Hay muchos de esos en estos días.

Tengo miedo de nombrar todo lo que me ha costado el último año.

Conteniendo la respiración, atormentada por fantasmas de desplazamiento

Leyendo el informe del IPCC pienso, “¿Cuántas declaraciones más?”

Llorando en el tren B porque esta mañana mi papá me envió un mensaje de texto: Carpintero de pico marfil extinto

Preguntándome qué piensa el Wall Street Journal

¿Sabrán que la mayoría de las avispas son criaturas pacíficas que no pican?

 

Y

En una pequeña sala de ensayo aquí en la ciudad

Bailamos sobre tablas de madera desgastadas.

Respiramos profundamente

Maravillados que nuestros diafragmas puedan moverse así

Practicamos la paciencia y el consentimiento.

Nos preparamos para lo que sigue

Con gentileza

Mantenemos la magia en la punta de los dedos.


En un auditorio en Dearborn,

Estudiamos cómo nuestros ancestros sacudían sus caderas.

Construyendo el proceso en torno a la relación

Cantamos a las montañas

Realizamos investigaciones sobre el mar.

Desde una oficina en Marsella, el tío Ramzi dice:

“Ese es su trabajo como artistas. Imaginar lo que podría ser”.

En un teatro de Estocolmo

Sincronizamos nuestros latidos con extraños.

Estamos practicando la conciencia amplia y sostenida que nuestras pantallas han puesto en peligro.

Removemos el suelo.

Y esto no es un ensayo

Es la vida

A lo largo de un río en DC

Coreografiamos burlesque con biólogos

Contando cuentos para honrar el regreso del sábalo

Nos inclinamos hacia la tontería

 

En Zoom

Contamos historias que recuerdan nuestras conexiones vitales con la tierra.

Celebrando a las abuelas, las diosas y el nacimiento.

 

En un jardín de Tánger

En un parque de patinaje en Brooklyn

En un estudio de danza en Túnez

En un gimnasio de San Juan

En una caja negra en Jenin

En un salón de clases en Franklin

En un centro comunitario en Estambul

En un campo de golf de primer nivel en Virginia

En una sala de ensayo en la ciudad de Nueva York

Escribimos nuevos mundos.

Con nuestros cuerpos y nuestras palabras.

Construimos culturas de cuidado

Bajo un presupuesto

Elaboramos castillos de cartón

Aprovechando al máximo las sillas de plástico

Estamos (re)historiando el futuro

 

Como las luciérnagas y Lorca

El teatro y sus artistas.

Dirigimos nuestra luz hacia los rincones más oscuros.

 

Día Mundial Del Teatro

Instituto Internacional De Teatro

Centro Estadounidense Del ITI

 

Escrito por Luis Alfaro

Traducción por Jose Solís

 

 

Hola amigos,

Estoy muy feliz de hablarles desde las tierras ancestrales de la Nación Gabrielino/Tongva, también conocida como El Pueblo de Nuestra Señora, la Reina de Los Ángeles, o como decimos simplemente, Los Ángeles.

En esta ocasión tan especial, espero no parecer un loco optimista cuando digo que el teatro salva vidas. Lo sé porque cambió la mía.

Como un artista que creció en la pobreza en un barrio del centro de Los Ángeles, soy consciente de la violencia que me acompañó en mi juventud. Una forma de pensar sobre mis opciones limitadas que confirmaba constantemente en las imágenes dominantes que distorsionaban mi cultura y sus opciones.

El mensaje era claro, sobrevivir era el objetivo. Para algunos significó unirse a pandillas, adicciones o aprender sobre los sistemas penitenciarios. Para otros, como yo, fue en el refugio de una biblioteca pública donde descubrí que era, lo que llamaban, un artista.

Es decir, explorar y practicar la expresión era una forma de aprender que significaba la libertad.

Descubrir esta libertad en cada obra que sacaba de la biblioteca me mostró que el lenguaje estaba ligado a sentimientos que vivían en cuerpos con alas metafóricas, capaces de viajar.

Las palabras, mientras las leía, me llevaron lejos cuando era niño. Eran consuelo en un mundo duro. Cuando escribía palabras siendo adolescente, mi inquietud por conocer más historias me llevó a viajes reales. A ti y a tus historias, que a menudo descubro que son mis historias. Los detalles son diferentes, pero las sensaciones, las mismas.

El teatro tiene un poder extraordinario para traspasar todas las fronteras y permitir que nos veamos, no solo en el escenario, sino también entre el público.

Mis padres, con su legado campesino, no sabían cómo entrar en este mundo. Simplemente no podíamos permitírnoslo, pero lo deseaban para mí.

Coleccioné latas y botellas. En los partidos de fútbol vendía sándwiches que hacía mi madre. Recaudé suficiente dinero para comprar entradas para ver teatro.

Mis padres me llevaron a ver la primera gira nacional de ‘Pacific Overtures’ de Stephen Sondheim, protagonizada por el legendario actor asiático-estadounidense Mako.

Luego me llevaron a ver mi primera obra, la primera gira nacional de ‘For Colored Girls Who Have Considered Suicide When the Rainbow is Enuf’ de Ntozake Shange.

Luego, la obra chicana fundamental de Luis Valdez, ‘Zoot Suit’, una historia de Los Ángeles y los mexicano-estadounidense. Mi historia.

Esperaron en el auto al otro lado de la calle del Teatro Mark Taper Forum en el Centro de Música del Condado de Los Ángeles.

Mis padres no tenían idea de lo que estaba viendo, pero podían ver que algo se estaba expandiendo en mí.

Empecé a comprender que el mundo era mucho más grande que el que me habían dado. Había otro mundo ahí afuera. No tenía idea de cómo funcionaba, pero pude ver que aunque fuera extraño, también podía ser igual que yo.

Cada obra, desde el Mahabharata hasta Nagamandala, eran mi historia también.

Recogí más botellas y latas. Vendía los tamales de mi mamá en mi barrio. Pude ir a Nueva York a ver espectáculos de Broadway cuando tenía quince años.

Mi mejor amigo y yo realizamos ventas de garaje hasta que recaudamos suficiente dinero para ir a Londres.

¡Eventualmente, el teatro me pagó! Para ir a Chicago para mi primera producción. A Londres para mi primera residencia. A la Ciudad de México para actuar en mi lengua materna. A Canadá para conocer a canadienses-latinos que contaban sus propias historias de inmigrantes.

Una obra de teatro es una invitación a otro mundo.

Soy chicano, un mexicano-estadounidense politizado. Anhelo contar a más audiencias las historias de mi gente. Para mí, estas son a menudo historias difíciles, sobre la pobreza y la violencia desproporcionadas en las que nacemos. Pero también son historias de amor.

He adaptado los clásicos griegos para que vean que nosotros también pertenecemos al mundo. Nuestra humanidad no se limita a barrios y prisiones, independientemente de cómo nos retrate a menudo la cultura dominante.

Soy un artista mundial; Pertenezco a la humanidad compartida de nuestras historias. Nosotros, mi pueblo, construimos civilizaciones, sistemas, rituales y significados a partir de la misma tierra en la que seremos enterrados.

In lak’ech. Creemos que somos el otro tú, o debería decir, tú eres el otro yo. Tu historia es también mi historia. Somos una expresión de sentimiento en un mundo de idiomas.

Este es un momento difícil para el mundo. Violencia, pobreza, hambre, guerra, alimentadas por las mentiras que sustentan estas acciones.

Los artistas debemos defender la verdad, tanto la nuestra como la tuya.

In lak’ech. Tu eres mi otro yo. Tu eres el otro yo.

Hablemos en historias, a través de palabras y sentimientos.

Esto es lo que mejor hace el teatro. Aprendemos a ser mejores seres humanos uniéndonos y luchando con todo lo que es conflicto y todo lo que es alegría.

La experiencia comunal. Esto es lo que comparto en el teatro y contigo. En este día, cuando podamos compartirnos unos a otros.

 

Thank you y gracias.

 

اليوم العالمي للمسرح

الھیئة الدولیة للمسرح )آي تي آي(

المركز الأميركي لـ آي تي آي

 

كتبتها: كايتلين نسمة كاسيدي

ترجمتها: سحر عسّاف

 

 

 

مرحبًا. اسمي كايتلين نسمة كاسيدي. أنا ممثلة ومخرجة ومنتجة.

 

أعيش في مدينة نيويورك، وأصنع مسرح من داخل الطوارئ المناخية والبيئية وحولها. كحكواتيه، أعمل على ربط علم المناخ بالتاريخ وبدورة حياة سِرَاجُ اللّيْل، على سبيل المثال. داخل فرقتي المسرحيةLubDub ، غالبًا ما نقول: “عندما يكون كل شيء كبيرًا جدًا، قد يكون من المفيد التركيز على الأشياء الصغيرة.”

 

هذا عرض على شرف اليوم العالمي للمسرح لعام ٢٠٢٤.

 

لحظة.

 

كان لوركا هو الحب الأول.

قرأت محاضراته ومسرحياته

تحسرت على موته الوحشي

تعلمت من رغبته في الاقتراح

لا التحديد

ليعْطَي الحَيَاةَ 

في مدريد، عام ١٩٢٨، كتب:

«حيثما وُجِدت زاوية مظلمة، أتمنى أن أوجه نحوها النور».

 

هذا الشتاء، تعلمت أن اليراعات، أو يرقات البرق، ليست ذبابًا ولا حشرات

هم خنافس

ويعيشون جزءًا كبيرًا من حياتهم تحت الأرض

قبل أن يستطيعوا توجيه نورهم، يقضون الكثير من الوقت في الزوايا المظلمة

هناك الكثير من تلك الأيام

 

أخشى أن أسمي كل ما أخذه العام الماضي

أحبس نفسي، تطاردني أشباح النزوح

أقرأ تقرير الهيئة الحكومية الدولية المعنية بتغير المناخ: “كم من بيانات أخرى نحتاج؟”

أبكي في القطار رقم “ب” لأن والدي أرسل رسالة نصية هذا الصباح: نقار الخشب العاجي المنقار

منقرض

أتساءل ما الذي تعتقده صحيفة وول ستريت جورنال

هل يعلمون أن معظم الدبابير مخلوقات مسالمة، لا تلدغ؟

 

وفي غرفة تدريب صغيرة هنا في المدينة

نرقص على أرضية خشبية بالية

ندع نفس عميق يدخل

نتعجب من أن الحِجاب الحاجِز يمكنه التحرك بهذه الطريقة

نمارس الصبر والرضى

نستعد للتالي

بلطف

نترك السحر على أطراف أصابعنا 

 

في قاعة في ديربورن،

ندرس الطرق التي هزت بها جداتنا خواصرهن

نبني عملية حول العلاقة

نغني للجبال

نجري بحثًا عن البحر

من مكتب في مرسيليا، يقول العم رمزي:

هذا هو دوركم كفنانين. أنتم تتخيلون ما يمكن أن يكون.”

 

في مسرح في ستوكهولم

نزامن نبضات قلوبنا مع الغرباء

نمارس الوعي الواسع والثابت الذي تُعَرِضه شاشاتنا للخطر

نقلب التربة

هذه ليست بروفة

هي الحياة

 

على ضفاف نهر في واشنطن 

نصمم رقصات البرلسك مع علماء الأحياء

نحكي الحكايات لتكريم عودة أسماك الشاد

نميل إلى الدُعَابَة

 

على الزووم

نروي قصصًا تذكرنا بأواصرنا الحيوية بالأرض

نحتفل بالجدات والإلهات والولادة

 

في حديقة في طنجة

في حديقة تزلج في بروكلين

في استوديو للرقص في تونس

في صالة للألعاب الرياضية في سان خوان

في مسرح مرن في جنين

في أحد الفصول الدراسية في فرانكلين

في مركز اجتماعي في اسطنبول

في ملعب للغولف في فرجينيا

في غرفة تدريب في مدينة نيويورك

 

نكتب عوالم جديدة

بأجسادنا وكلماتنا

نبني ثقافة الاعتناء

بميزانية محدودة

نصنع قلاع من الورق 

نصنع الأفضل من الكراسي البلاستيكية

نحن (نعيد)رواية المستقبل

 

مثل حشرات البرق ولوركا

المسرح والفنانين

نوجه نورنا نحو الزوايا المظلمة.

 

اليوم العالمي للمسرح

الھیئة الدولیة للمسرح )آي تي آي(

المركز الأميركي لـ آي تي آي

 

 

كتبتها: لويس ألفارو 

ترجمة: سحر عسّاف

 

 

 

مرحبًا أيها الأصدقاء،

 

يسعدني جدًا أن أتحدث إليكم من أراضي أسلاف أمة غابريلينو/تونغفا، والمعروفة أيضًا باسم “إل بويبلو دي نويسترا سينورا،” أو “لا رينا دي لوس أنجلوس”، أو كما نقول ببساطة، لوس أنجلوس.

 

في هذه المناسبة الخاصة جدًا، أتمنى ألا أبدو متفائلًا كثيرا عندما أقول إن المسرح ينقذ الحياة. أعرف هذا لأنه غيّر حياتي.

 

كوني فنانًا نشأ في فقر في أحد الأحياء “الباريو” في وسط مدينة لوس أنجلوس، فإنني أستيقن نوع العنف الذي رافقني في شبابي. طريقة تفكير حول اختياراتي المحدودة والتي كانت تتأكد باستمرار في الصور السائدة التي شوهت ثقافتي وخياراتها.

 

كانت الرسالة واضحة، البقاء على قيد الحياة كان الهدف. بالنسبة للبعض، كان ذلك يعني الانضمام إلى العصابات، أو الإدمان، أو تعلم أنظمة السجون. بالنسبة لآخرين، مثلي، كان الملاذ الى مكتبة عامة حيث اكتشفت أنني، ما كانوا يسمونه، فنان.

 

وهذا يعني أن استكشاف التعبير وممارسته كان وسيلة لتعلم ماهية الحرية.

 

اكتشاف هذه الحرية في كل مسرحية استعرتها من المكتبة، أظهر لي أن اللغة مقترنة بمشاعر تعيش في أجساد لها أجنحة مجازية، قادرة على التحول.

 

الكلمات، وأنا أقرأها، حملتني بعيدًا عندما كنت أكبر. كانت مُؤَاسَاة في عالم قاس. عندما كتبت الكلمات وأنا في سن المراهقة، أخذني تشوقي لمعرفة المزيد من القصص في رحلات حقيقية. إليك وإلى قصصك، التي أجدها غالبًا، قصصي. التفاصيل مختلفة، ولكن المشاعر هي نفسها.

 

يتمتع المسرح بقدرة غير عادية على عبور كل الحدود وتمكيننا من رؤية بعضنا البعض، ليس فقط على خشبة المسرح، ولكن أيضًا في الجمهور.

 

لم يعرف والداي، وهم عمال مزارع، كيفية الوصول إلى هذا العالم. ببساطة، لم نكن قادرين على تحمل تكاليفه، لكنهم كانوا يريدونه لي بشدة.

 

جمعت العلب والزجاجات. في مباريات كرة القدم، بعت سندويشات كانت أمي تجهزها. لقد جمعت ما يكفي من المال لشراء تذاكر لمشاهدة المسرح.

 

أوصلني والدي إلى حضور أول جولة وطنية للمسرحية الموسيقية “باسيفك أوفيرتور” لستيفن سوندهايم، بطولة الممثل الآسيوي الأمريكي الأسطوري، ماكو.

 

ثم أخذوني إلى مسرحيتي الأولى، وهي أول جولة وطنية لمسرحية نتوزاكي شانج “من أجل الفتيات الملونات اللواتي فكرن في الانتحار عندما كان قوس قزح قد تم.”

 

ثم، عمل لويس فالديز الرائد في الثقافة المكسيكيّة الأمريكيّة )التشيكانية(، “بِذْلة زُوت“، وهو تاريخ لمدينة لوس أنجلوس والمكسيكيين الأمريكيين. قصتي.

 

لقد انتظروا في السيارة في الشارع مقابل مسرح مارك تايبر في مركز الموسيقى بمقاطعة لوس أنجلوس.

 

لم يكن لدى والدي أي فكرة عما كنت أشاهده، لكن كان بإمكانهما رؤية شيء ما يتوسع في داخلي.

 

بدأت أفهم أن العالم أكبر بكثير من العالم الذي أُعطي لي. كان هنالك عالم آخر. لم يكن لدي فكرة واضحة عنه، لكني كنت أرى أنه، حتى لو كان غريبًا، فإنه قادر أيضًا على أن يكون جزءًا مني.

 

كل مسرحية، من المهابهاراتا إلى ناجاماندالا، كانت قصتي أيضًا.

 

جمعت المزيد من الزجاجات والعلب. بعتت “التاماليس” التي صنعتها والدتي في الحي الذي أعيش فيه. تمكنت من الذهاب إلى نيويورك لمشاهدة عروض برودواي عندما كنت في الخامسة عشرة من عمري.

 

لقد نظمنا أنا وصديقي المفضل مبيعات في ساحة البيع حتى جمعنا ما يكفي من المال للذهاب إلى لندن.

 

في نهاية المطاف، المسرح دفع لي! للذهاب إلى شيكاغو لإنتاج أول عمل لي. إلى لندن لإقامتي الفنية الأولى. إلى مدينة المكسيك لتقديم عرض بلغتي الأم. إلى كندا للقاء الكنديين اللاتينيين الذين يروون قصصهم حول الهجرة. 

 

المسرحية دعوة الى عالم آخر.

 

أنا تشيكانو، مكسيكي أمريكي مسيس. أتوق إلى أن أروي للمزيد من الجماهير قصص شعبي. بالنسبة لي، غالبًا ما تكون هذه قصصًا صعبة، عن الفقر المفرط والعنف الذي نولد فيه. ولكنها أيضًا قصص حب.

 

لقد قمت باقتباس المسرحيات اليونانية الكلاسيكية لكي تروا أننا ننتمي إلى العالم أيضًا. إن إنسانيتنا ليست مقتصرة على أحياء الباريو والسجون، بغض النظر عما تصورنا به غالبًا الثقافة السائدة.

 

أنا فنان عالمي؛ أنا أنتمي إلى الإنسانية المشتركة لقصصنا. نحن، شعبي، بنينا حضارات، وأنظمة، وطقوس، ومعانٍ، من نفس التراب الذي سنُدفن فيه.

 

في عبارة المايا “لا كيش” نحن نؤمن بأننا نحن الآخرين منك، أو ينبغي أن أقول، أنت الآخر مني. قصتك هي أيضًا قصتي. نحن تعبير واحد عن المشاعر في عالمٍ من اللغات. 

 

هذا وقت صعب بالنسبة للعالم. العنف والفقر والجوع والحرب، تغذيها الأكاذيب التي تدعم مثل هذه الأفعال.

 

يجب علينا نحن الفنانين أن نتمسك في الحقيقة، سواء حقيقتنا أو حقيقتكم.

 

عبارة المايا “لا كيش،” أنت الآخر مني

 

دعونا نتحدث مع بعضنا البعض بالقصص، من خلال الكلمات والمشاعر.

 

وهذا هو أفضل ما يفعله المسرح. نحن نتعلم كيف نصبح بشرًا أفضل، من خلال التلاقي معًا ومواجهة كل ما هو نزاع، وكل ما هو سرور.

 

التجربة الجماعية. هذا ما أشاركه في المسرح، ومعكم. في هذا اليوم، عندما نتمكن من مشاطرة بعضنا البعض.

 

“غراسياس” وشكرا لكم.

 

世界戏剧日

国际戏剧协会

美国ITI中心

 

撰文 凯特琳.纳塞玛.卡西迪 Caitlin Nasema Cassidy

翻译 余岱融 Tai-Jung Yu

 

嗨,我叫做凯特琳.纳塞玛.卡西迪。我是一名演员、导演和制作人。

 

我住在纽约市,在我们身处的气候与生态危机下创作,我的作品也与此相关。身为一名说故事的人,我正在处理的──举例来说──是结合气候科学、历史和一只萤火虫的生命周期。在我的团队「心跳剧团」中,我们常说:当一切过于庞大,转向微小的事物,总会带来帮助。

 

这是一份庆祝2024世界剧场日的献礼。 

 

跳动。 

 

我很早就爱上罗卡。

读了他的讲稿和剧本

哀悼他残酷地死去

 

我学习他对提出建言的渴求

而非描绘

好让事物活起来

1928年的马德里,他写道:

「无论暗角位于何方,我愿将光亮引向该处。」

 

这个冬天,我学到:萤火虫,或称亮光虫,非蝇亦非虫,

牠们是甲虫

而且牠们一生中,有很长一段时间都住在地下

在能驱动自身的亮光前,牠们会在暗角待上好一段时间

最近,有很多这样的暗角

 

我不敢一一唱名,那些去年被带走的一切

屏住呼吸,被迫迁移的幽魂纠缠着我

我读着「联合国政府间气候变化专门委员会」的报告,心想:还要多少声明?

我在B线地铁上哭出来,因为今天早上我爸传讯说:象牙嘴啄木鸟绝种了

思忖着华尔街日报怎么想的

他们知道大部分的黄蜂是和平的生物,并不叮螫吗?

 

还有

在这座城中的一个小排练场里

我们跳舞,跃过磨损的木地板条

深深吸气

惊叹于我们的横膈膜能这样移动

我们练习耐心与许可

我们拥抱将临的事物

用温柔的方式

将魔法留在我们的指尖

 

在迪尔伯恩的一座观众席里,

仔细探究我们的祖先如何摆动臀部

以关系建立过程

我们对群山歌唱

进行海洋研究

在马赛的一间办公室里,拉姆奇叔叔说:

「这就是你身为艺术家的职责。你想象有什么可能。」

 

在斯德哥尔摩的一座剧院里

我们让自己的心跳与陌生人的同步

我们练习宽广且持久的意识,被屏幕危害的意识

我们翻土

这不是排练

是生活

 

沿着华盛顿特区的一条河

我们和生物学家一起编排歌舞秀

诉说奇闻轶事,欢庆美洲西鲱归来

拥抱愚蠢

 

在Zoom上

我们讲述那些唤起我们和地球间重大关联的故事

庆祝祖母、女神,还有诞生

 

在丹吉尔的一座花园中

在布鲁克林一座溜冰公园里

在突尼斯的一间舞蹈教室内

在圣胡安的一间体育馆中

在哲宁的一座黑盒子里

在富兰克林的一间教室中

在伊斯坦堡一个小区中心内

在弗吉尼亚的一间高尔夫球娱乐场

在纽约市的一间排练场中

 

我们正写下许多新世界

用我们的身体和字句

建立关照的文化

用有限的经费

以厚纸板精心打造一座座城堡

让塑料椅发挥最佳效果

我们正以故事(重)述未来

 

就像亮光虫和罗卡

剧场及其艺术家

正将亮光引向最暗的角落。

世界戏剧日

国际戏剧协会

美国ITI中心

 

作者:Luis Alfaro

翻译:余岱融

 

嗨,朋友们:

很高兴能在加布里利诺/东瓦国的祖传土地上向你们说话,这里也被称做「我们的村落」、「天使之后」,或我们通常叫的,洛杉矶。

在这个特别的场合,我希望当我说剧场能拯救生命时,我不会听起来像是位疯狂的乐观主义者。我这么确信,是因为它改变了我的人生。

身为一名在洛杉矶下城区、穷困的巴里奥长大的艺术家,我意识到一种在年少时期如影随形的暴力。一种思考方式,关于我有限的选择,不断在主流印象中被加强,扭曲、窜改了我的文化和它的选择权。

讯息很明确:目标就是活下去。对某些人来说,活下去得加入帮派、养成瘾头,或熟悉监狱系统。对其他人来说,像我,是在公共图书馆的庇护下发现我是──他们口中的──一名艺术家。

也就说,探索和练习表达,是一种学习何谓自由的方法。

从图书馆翻阅的每个剧本中发现这种自由,让我知道:语言跟那些活在身体里的感觉,紧紧相连。语言有着隐喻的翅膀,能带我们到别的地方。

当我阅读文字,它们带着正在长大的我到远方。它们是严酷世界里的慰藉。青少年时期的我写下文字,迫不及待地想知道更多故事,带我踏上真正的旅途。抵达,你,和你的故事。那些故事,我也常觉得是我的故事。细节不同,但感觉一样。

剧场有一种超凡的力量,跨越所有边界,让我们不只在舞台上,也在观众席看见彼此。

我那对农场工人背景的父母,不知道如何进入这个世界。我们负担不起,但他们急切地想让我拥有。

我搜集罐头和瓶子。我在美式足球赛场旁,卖我妈做的三明治。我赚到够多的钱去买票看戏。

我爸妈载我去看史蒂芬.桑坦《太平洋序曲》音乐剧首次全国巡回,主演的是传奇亚裔美籍演员,岩松信。

之后,他们载我去看我第一出戏,也是首次全国巡回,尼托扎克·尚吉的《给那些当彩虹出现,就考虑自杀的有色女孩》。

然后,是刘易斯‧瓦德兹影响深远的奇卡诺之作《阻特服》,一段洛杉矶和墨裔美国人的历史。我的故事。

他们在车里等我,在洛杉矶郡音乐中心、马可泰帕剧场的对街。

我爸妈根本不知道我欣赏了什么,但他们看得出来,有些东西正在我体内蔓延。

我开始了解,这个世界比我所被给予的,要大得多。外头有另一个世界。它如何运作,我所知有限。但我看得出来,即便它很陌生,也有可能变成我的。

每出戏,从《摩诃婆罗多》到《拿迦曼答拉》,也都是我的故事。

我搜集更多瓶子和罐头,我在邻巷街坊卖我妈的墨西哥粽。十五岁,我便可以去纽约看百老汇演出。

我跟最要好的朋友在庭院卖二手物,直到收入足以让我们去一趟伦敦。

最后,剧场付钱给我!去芝加哥做了我第一个制作,去伦敦第一次驻村。去墨西哥城用我的母语演出。去加拿大听加籍拉丁裔族群讲他们的移民故事。

一出戏,就是通往另一个世界的邀请函。

我是奇卡诺人,被政治化的墨裔美国人。我渴望告诉更多观众我族人的故事。对我来说,这通常是艰困的故事,关于我们生来就要面对、不成比例的穷困和暴力。但也有爱的故事。

我改编过古典希腊剧作,好让你了解我们也属于这个世界。我们的人性并不只出现在巴里奥和监狱,尽管主流文化常这样描绘我们。

我是,一名世界艺术家,我属于我们故事中共享的人性。我们,我的族人们,从我们终将被埋入的尘土中,建造了文明,和系统,还有仪式,以及意义。

In La Kech,你是另一个我。我们相信,我们是另一个你,还是我应该说,你是另一个我。你的故事也是我的故事。在充满各种语言的世界中,我们都用同一种方式来表达感受。

现在是这世界艰难的时刻。暴力、贫穷、饥饿、战争,支持这些行动的谎言还火上加油。

身为艺术家的我们,得坚守真相,我们的真相,以及你的。

In La Kech,Tu eres mi otro yo,你是另一个我。

让我们透过字词和感受,在故事里向彼此倾诉。

这正是剧场最擅长的。我们学习如何成为更好的人类,方法是相聚,去角力,和所有相冲突的、所有欢愉的事物。

集体经验。这是我在剧场里分享出去,也与你共享的。今天,我们得支持彼此、相互合作。

Gracias,还有,谢谢你。

世界戲劇日

國際戲劇協會

美國ITI中心

 

撰文 凱特琳.納塞瑪.卡西迪 Caitlin Nasema Cassidy

翻譯 余岱融 Tai-Jung Yu

 

 

嗨,我叫做凱特琳.納塞瑪.卡西迪。我是一名演員、導演和製作人。

 

我住在紐約市,在我們身處的氣候與生態危機下創作,我的作品也與此相關。身為一名說故事的人,我正在處理的──舉例來說──是結合氣候科學、歷史和一隻螢火蟲的生命週期。在我的團隊「心跳劇團」中,我們常說:當一切過於龐大,轉向微小的事物,總會帶來幫助。

 

這是一份慶祝2024世界劇場日的獻禮。 

 

跳動。 

 

我很早就愛上羅卡。

讀了他的講稿和劇本

哀悼他殘酷地死去

 

我學習他對提出建言的渴求

而非描繪

好讓事物活起來

1928年的馬德里,他寫道:

「無論暗角位於何方,我願將光亮引向該處。」

 

這個冬天,我學到:螢火蟲,或稱亮光蟲,非蠅亦非蟲,

牠們是甲蟲

而且牠們一生中,有很長一段時間都住在地下

在能驅動自身的亮光前,牠們會在暗角待上好一段時間

最近,有很多這樣的暗角

 

我不敢一一唱名,那些去年被帶走的一切

屏住呼吸,被迫遷移的幽魂糾纏著我

我讀著「聯合國政府間氣候變化專門委員會」的報告,心想:還要多少聲明?

我在B線地鐵上哭出來,因為今天早上我爸傳訊說:象牙嘴啄木鳥絕種了

思忖著華爾街日報怎麼想的

他們知道大部分的黃蜂是和平的生物,並不叮螫嗎?

 

還有

在這座城中的一個小排練場裡

我們跳舞,躍過磨損的木地板條

深深吸氣

驚嘆於我們的橫膈膜能這樣移動

我們練習耐心與許可

我們擁抱將臨的事物

用溫柔的方式

將魔法留在我們的指尖

 

在迪爾伯恩的一座觀眾席裡,

仔細探究我們的祖先如何擺動臀部

以關係建立過程

我們對群山歌唱

進行海洋研究

在馬賽的一間辦公室裡,拉姆奇叔叔說:

「這就是你身為藝術家的職責。你想像有什麼可能。」

 

在斯德哥爾摩的一座劇院裡

我們讓自己的心跳與陌生人的同步

我們練習寬廣且持久的意識,被螢幕危害的意識

我們翻土

這不是排練

是生活

 

沿著華盛頓特區的一條河

我們和生物學家一起編排歌舞秀

訴說奇聞軼事,歡慶美洲西鯡歸來

擁抱愚蠢

 

在Zoom上

我們講述那些喚起我們和地球間重大關聯的故事

慶祝祖母、女神,還有誕生

 

在丹吉爾的一座花園中

在布魯克林一座溜冰公園裡

在突尼斯的一間舞蹈教室內

在聖胡安的一間體育館中

在哲寧的一座黑盒子裡

在富蘭克林的一間教室中

在伊斯坦堡一個社區中心內

在維吉尼亞的一間高爾夫球娛樂場

在紐約市的一間排練場中

 

我們正寫下許多新世界

用我們的身體和字句

建立關照的文化

用有限的經費

以厚紙板精心打造一座座城堡

讓塑膠椅發揮最佳效果

我們正以故事(重)述未來

 

就像火金姑和羅卡

劇場及其藝術家

正將亮光引向最暗的角落。

世界戲劇日

國際戲劇協會

美國ITI中心

 

作者:Luis Alfaro

翻譯:余岱融

 

 

嗨,朋友們:

很高興能在加布里利諾/東瓦國的祖傳土地上向你們說話,這裡也被稱做「我們的村落」、「天使之后」,或我們通常叫的,洛杉磯。

在這個特別的場合,我希望當我說劇場能拯救生命時,我不會聽起來像是位瘋狂的樂觀主義者。我這麼確信,是因為它改變了我的人生。

身為一名在洛杉磯下城區、窮困的巴里奧長大的藝術家,我意識到一種在年少時期如影隨形的暴力。一種思考方式,關於我有限的選擇,不斷在主流印象中被加強,扭曲、竄改了我的文化和它的選擇權。

訊息很明確:目標就是活下去。對某些人來說,活下去得加入幫派、養成癮頭,或熟悉監獄系統。對其他人來說,像我,是在公共圖書館的庇護下發現我是──他們口中的──一名藝術家。

也就說,探索和練習表達,是一種學習何謂自由的方法。

從圖書館翻閱的每個劇本中發現這種自由,讓我知道:語言跟那些活在身體裡的感覺,緊緊相連。語言有著隱喻的翅膀,能帶我們到別的地方。

當我閱讀文字,它們帶著正在長大的我到遠方。它們是嚴酷世界裡的慰藉。青少年時期的我寫下文字,迫不及待地想知道更多故事,帶我踏上真正的旅途。抵達,你,和你的故事。那些故事,我也常覺得是我的故事。細節不同,但感覺一樣。

劇場有一種超凡的力量,跨越所有邊界,讓我們不只在舞台上,也在觀眾席看見彼此。

我那對農場工人背景的父母,不知道如何進入這個世界。我們負擔不起,但他們急切地想讓我擁有。

我蒐集罐頭和瓶子。我在美式足球賽場旁,賣我媽做的三明治。我賺到夠多的錢去買票看戲。

我爸媽載我去看史蒂芬.桑坦《太平洋序曲》音樂劇首次全國巡迴,主演的是傳奇亞裔美籍演員,岩松信。

之後,他們載我去看我第一齣戲,也是首次全國巡迴,恩托札愷.姠蓋的《給那些當彩虹出現,就考慮自殺的有色女孩》。

然後,是路易斯‧瓦德茲影響深遠的奇卡諾之作《阻特服》,一段洛杉磯和墨裔美國人的歷史。我的故事。

他們在車裡等我,在洛杉磯郡音樂中心、馬可泰帕劇場的對街。

我爸媽根本不知道我欣賞了什麼,但他們看得出來,有些東西正在我體內蔓延。

我開始了解,這個世界比我所被給予的,要大得多。外頭有另一個世界。它如何運作,我所知有限。但我看得出來,即便它很陌生,也有可能變成我的。

每齣戲,從《摩訶婆羅多》到《拿迦曼答拉》,也都是我的故事。

我蒐集更多瓶子和罐頭,我在鄰巷街坊賣我媽的墨西哥粽。十五歲,我便可以去紐約看百老匯演出。

我跟最要好的朋友在庭院賣二手物,直到收入足以讓我們去一趟倫敦。

最後,劇場付錢給我!去芝加哥做了我第一個製作,去倫敦第一次駐村。去墨西哥城用我的母語演出。去加拿大聽加籍拉丁裔族群講他們的移民故事。

一齣戲,就是通往另一個世界的邀請函。

我是奇卡諾人,被政治化的墨裔美國人。我渴望告訴更多觀眾我族人的故事。對我來說,這通常是艱困的故事,關於我們生來就要面對、不成比例的窮困和暴力。但也有愛的故事。

我改編過古典希臘劇作,好讓你了解我們也屬於這個世界。我們的人性並不只出現在巴里奧和監獄,儘管主流文化常這樣描繪我們。

我是,一名世界藝術家,我屬於我們故事中共享的人性。我們,我的族人們,從我們終將被埋入的塵土中,建造了文明,和系統,還有儀式,以及意義。

In La Kech,你是另一個我。我們相信,我們是另一個你,還是我應該說,你是另一個我。你的故事也是我的故事。在充滿各種語言的世界中,我們都用同一種方式來表達感受。

現在是這世界艱難的時刻。暴力、貧窮、飢餓、戰爭,支持這些行動的謊言還火上加油。

身為藝術家的我們,得堅守真相,我們的真相,以及你的。

In La Kech,Tu eres mi otro yo,你是另一個我。

讓我們透過字詞和感受,在故事裡向彼此傾訴。

這正是劇場最擅長的。我們學習如何成為更好的人類,方法是相聚,去角力,和所有相衝突的、所有歡愉的事物。

集體經驗。這是我在劇場裡分享出去,也與你共享的。今天,我們得支持彼此、相互合作。

Gracias,還有,謝謝你。

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